Rencontre entre deux univers a priori très différents : la haute horlogerie et le street art. Comment transposer un art adapté aux grandes surfaces murales sur un modèle de micromécanique et de précision ? La réponse : la RM 68-01 de Richard Mille et Cyril Kongo.
Depuis l'association entre Louis Vuitton et Stephen Sprouse en 2001, le luxe s’intéresse de plus en plus au street art : Guerlain, Gucci… Mais c’est une première dans l’univers traditionnel de l’horlogerie de luxe : la maison Richard Mille vient de dévoiler sa dernière création. La RM 68-01, un nom quelque peu impersonnel pour une montre qui ne n’est absolument pas : un modèle Tourbillon réalisée avec l’artiste français Cyril Kongo.
Présentée par les professionnels comme l’une des plus belles montres de l’année, la RM 68-01 édition Cyril Kongo (commercialisée 848 500 euros à seulement 30 exemplaires) se veut à la fois une prouesse technique et une œuvre d’art. Au niveau technique, il a fallu plus d’un an afin de développer la technique de peinture et les outils adaptés pour pulvériser les couleurs sur cette montre de 5 centimètres, sans altérer l’équilibre des composants. Au niveau créatif, l’artiste a dû traduire l’univers du street art et son langage graphique pour l’importer au cœur même du mouvement de la montre, dans l’infiniment petit.
Le résultat, aussi bien techniquement que visuellement, est très réussi, original et créatif.

Ce qu’il faut retenir
L’horlogerie est réputée pour son classicisme, et la crise qui frappe cette industrie pousse les maisons à miser sur la tradition.
L’ouverture vient surtout de petites manufactures. Richard Mille est une marque jeune (2001), portée par son fondateur avant-gardiste qui crée des montres presque sur mesure, complexes à fabriquer mais alliant le monde du luxe au lifestyle, au sport. En s’associant à un artiste de rue, le trublion de l’horlogerie relève un nouveau défi.
Source : Luxe.Net