Le Fashion Tech Lab, lancé par Miroslava Duma et soutenu par les grands noms de l’industrie, veut rendre la mode et l’écologie compatibles. Bienvenue dans la mode de demain.
C’est le 2 octobre, l’avant-dernier jour de la Paris Fashion Week, qu’a été inauguré en grande pompe le Fashion Tech Lab. Sous ce nom volontairement technologique et futuriste se cache une initiative ambitieuse : à la fois incubateur international, fond de capital-risque et laboratoire expérimental, pour développer des projets de technologies alternatives et durables dans l’industrie de la mode.
Aux manettes de ce laboratoire d’innovation : l’entrepreneure russe Miroslava Duma (Buro 24/7, The tot, Reformation, RewardStyle), qui a fédéré autour d’elle créateurs de mode, dirigeants, et figures institutionnelles.
Les sept premiers projets soutenus par le Fashion Tech Lab ont été présentés lors de la soirée d’inauguration :
- Diamond Foundry : production de diamants de synthèse.
- Vitrolabs : culture en laboratoire de cuir à partir d'ADN de vache, crocodile, autruche…
- Bionic : fils issus de la collecte de plastiques polluant les océans.
- Worn Again : procédé de séparation des cotons et polymères.
- Osomtex : transformation de tissus usagés en fil uniforme sans utiliser d'eau ni de colorants.
- Bolt Threads : reproduction à grande échelle de la soie d’araignée, une alternative aux matières premières actuellement utilisées.
- Mint Materials : dispositif de traitement anti-odeur à base de menthe.
Technologies révolutionnaires et écologiques pour maîtriser l’industrie de la mode : ces sept projets entendent préfigurer la mode de demain.
Ce qu’il faut retenir
Mix de technologie et de développement durable, sans oublier le style et la créativité : le Fashion Tech Lab arrive à point nommé. Même si le constat n’est malheureusement pas nouveau, le coût écologique de la mode prend de l’ampleur : d'ici 12 ans, les déchets textiles devraient représenter 148 millions de tonnes par an, soit 17,5 kg par habitant (source Pulse of the Fashion Industry). Et aujourd’hui, seulement 20 % des vêtements sont récupérés en vue d'être réutilisés.
D’où cette prise de conscience résumée par François-Henri Pinault, PDG de Kering, à FashionNetwork.com : « Il est clair que certains matériaux que nous utilisons aujourd’hui pourraient disparaître ou être interdits : notre responsabilité est de trouver des alternatives intelligentes ».
Constat également plus global du retard de l’industrie de la mode en matière d’innovation scientifique, technologique et industrielle. Le Fashion Tech Lab relève donc plusieurs défis. A suivre…
Source : Fashion Network